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Retour sur l'assemblée générale du 7 avril
Thème : Femmes autochtones
Les racines de la pauvreté chez les femmes autochtones
Nicole O’bomsawin, invitée à nous rendre plus conscientes de la situation de pauvreté des femmes autochtones, nous a parlé d’abord de l’éducation et particulièrement du seul collège autochtone au Québec. Ce collège se trouve à Odanak, où elle enseigne l’anthropologie. Ce collège Kiuna, existe depuis 2011 et offre présentement 3 programmes, soit sciences humaines – profil Premières Nations qui prépare à l’université et deux techniques ; la première, éducation spécialisée et contexte autochtone et l’autre en collaboration avec le cégep de Jonquière, technologie des médias. L’éducation est vue comme un moyen de se sortir de la pauvreté en s’assurant une meilleure possibilité d’emploi par la suite.
Dans l’ensemble du Canada, nous comptons 632 communautés (réserves) autochtones et 50 langues autochtones. Les autochtones préfèrent parler de communautés plutôt que de réserves. D’ailleurs, les autochtones faisant partie d’une communauté ne vivent pas nécessairement sur une réserve qui est un territoire déterminé par le gouvernement.
Il y aurait environ 80 000 autochtones qui vivent dans les villes au Québec. De ce nombre, 35 000 habitent à Montréal dont environ 1 000 sont considérés comme itinérants.
Pour bien nous faire prendre conscience de la difficulté de s’alimenter quand une famille vit dans la pauvreté, elle nous a fait faire un petit exercice. Avec l’aide du dépliant de l’épicerie Métro de la semaine, nous devions prévoir les repas pour une journée pour une famille composée d’une mère et de trois enfants dont deux sont d’âge scolaire et apportent des lunchs. Nous n’avions pour cela que 18,50 $ ce qui est le montant dont une famille dispose. Ce n’était pas évident d’y arriver.Un autre visage de la pauvreté est la santé. L’alimentation est à la base de nombreux problèmes de santé. Il y a beaucoup de diabétiques, d’enfants obèses et un haut taux de mortalité infantile de 0 à 1 an. Il y a aussi beaucoup de consommation d’alcool et de drogues.
Lors des questions, Nicole a ajouté qu’il était plus facile pour une autochtone de parler d’abus sexuel que de parler de sa pauvreté.
Louise Breton
Décisions
L’assemblée générale fut un bon temps de dialogue d’abord à partir du rapport annuel. Quelques décisions y ont été prises.
La conclusion du rapport annuel posait cette question. Dans la conjoncture sociale actuelle et dans le contexte qui est le nôtre, le défi pour nous est de voir comment concrétiser notre solidarité notamment en précisant nos alliances. Des choix devaient être faits : quelles alliances maintenir ? y a-t-il des alliances nouvelles à créer compte tenu des enjeux qui nous interpellent maintenant ?
Unanimement, l’assemblée a voté pour demeurer partenaire du ROJEP, de la Coalition main rouge, de la Fondation Rivières. Les membres présentes ont décidé de l’adhésion du GSJ à la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes. Quant à la FFQ, l’assemblée a voté majoritairement pour en rester membre pour une année encore en considération du processus en cours. L’assemblée a également opté pour offrir son appui à l’association Femmes autochtones du Québec.
Rituel
Compte tenu du thème de la journée, relatif aux autochtones, le rituel de fin de journée préparé et animé par Suzanne Dubreuil était intitulé « Capteurs de rêves ». Chaque participante avait été invitée à exprimer, à la suite de la réflexion sur les femmes autochtones, ce qui l’avait le plus touchée et qui pourrait se transformer en rêves d’avenir. Les rêves suivants ont été énoncés.
Je fais encore ce rêve...
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